Musée Fantômes et Légendes

Epée magique, Golem, chevalier de pierre, bourreau, amants maudits, créatures aquatiques et autres apparitions : se balader dans les rues de Prague, c’est tomber à chaque détour sur une sculpture ou tout autre petit signe commémorant un événement historique plus ou moins teinté de légende… Ou une légende plus ou moins empreinte de vérité historique. Le musée des Fantômes et Légendes, près du Pont Charles dans le Petit Côté, vous présente quelques uns de ces mythes dans une atmosphère gothique angoissante à souhait.

La Tour de Télévision de Žižkov

   

Dans les années 70, le seul transmetteur de Prague était la tour Petřín. Toutefois, la ville étant si vallonnée, il fut calculé que pour un signal efficace, le point de transmission devrait se trouver à au moins 200 mètres de hauteur. Des projets pour construire une nouvelle tour furent lancés dans les années 80, avec de nombreuses controverses quant au choix de son emplacement – sur le cimetière juif, ce qui obligea à déplacer des sépultures – et du design, ultra-moderne et bétonné dans un quartier historique. Les Praguois sont aujourd’hui très fiers que la Tour Žižkov figure régulièrement dans les palmarès des plus laids buildings du monde ! D’après Virtual Tourist en Australie, il se classerait second, derrière le Morris A. Mechanic Theatre à Baltimore et devant le Centre Pompidou à Paris. D’autres sont fans : son aspect tout droit sorti d’un film de science-fiction des années 60 l’a fait atterrir sur la couverture de l’un des romans Star Wars.

La Place de la Vieille Ville

 

C’est le cœur de Prague. On sait qu’il existait déjà un marché ici en 1091. Au XIVème siècle, période de l’édification du Château, la ville s’étend à cet emplacement et des constructions plus durables s’installent. Sa longue existence en fait un terrain d’études idéal pour les passionnés d’architecture : tous les styles y sont représentés, du gothique avec l’église de Tyn au baroque avec l’église Saint Nicolas en passant par la renaissance et tous les « neo » qui ont suivi. C’est aussi là que se trouve la Tour de l’Horloge. Surpeuplée à l’approche de Noël, la place de la Vieille Ville est l’une de ces expériences chargées d’Histoire à ne pas manquer à Prague, avec ses légendes, ses bâtiments vieux de plusieurs siècles et ses hommages à diverses figures historiques sacrifiées pour leurs convictions.

Plaque à la Mémoire de Jan G. Wiener

Né en 1920 à Hambourg dans une famille juive d’origine tchèque, Jan G. Wiener se réfugie à Prague avec ses parents pour échapper à l’Allemagne d’Hitler. Mais lorsque la Tchécoslovaquie est occupée, il est temps de fuir à nouveau, en Yougoslavie, puis en Italie où il est capturé avant de réussir à rejoindre l’Angleterre pour intégrer la Royal Air Force. Son père se suicide plutôt que de tomber entre les mains des nazis et sa mère trouve la mort dans un camp de concentration. Après la guerre, ce sera une période de 5 ans passée dans une prison communiste. Puis, dans les années 60, le bout du tunnel avec une installation aux Etats-Unis et un poste de professeur d’histoire à l’université de Washington. Après la chute du communisme, Jan G. Wiener revient régulièrement dans son pays d’origine et devient conférencier à la branche praguoise de l’Université de New York. Il s’éteint à l’âge de 90 ans.

Le Marché Saint-Gall

C’est le plus vieux marché restant de l’époque moyenâgeuse à Prague. Ses origines remontent à 1232, pendant le règne de Venceslas Ier. Aujourd’hui, l’aspect touristique a pris le pas sur l’aspect pratique et local, et en plus des traditionnels fruits et légumes, vous y trouverez toutes sortes de souvenirs de plus ou moins bon goût. Cela reste une balade sympathique dans une ambiance toujours joyeuse à deux pas de la Vieille Ville, le détour vaut donc la peine !

Le Cimetière de Vyšehrad

C’est un peu le Père Lachaise local. Depuis plus d’un siècle y sont enterrées les personnalités du pays. Ecrivains, chercheurs, compositeurs, scientifiques, hommes politiques… 600 des plus éminents Tchèques reposent ici. La nécropole à arcades qui fait tout le tour du cimetière s’est d’ailleurs vu attribuer le nom de Slavín, soit le Panthéon.