Restauration de la Tour de l’Horloge

Installer un ascenseur au début du 21ème siècle a permis de rendre l’endroit accessible à bien plus de gens, mais cela n’a pas été sans conséquences : l’ancienne structure n’était pas conçue pour accueillir tant de visiteurs, et entre l’impact de ce tourisme moderne, la pollution et les dommages du temps, il est vite devenu évident qu’une restauration s’imposait, d’autant que rien de majeur n’avait été fait depuis la réparation des dégâts causés par des bombardements en mai 1945. En 2017 et 2018, la Tour de l’Hôtel de Ville, celle qui abrite la fameuse horloge astronomique, a donc vu de gros travaux. Des parties endommagées ont été réparées ou remplacées, y compris des statues et le blason de Prague, la façade a été nettoyée et les rouages révisés. Aucune pression pour les artisans qui ont été chargés de démonter et remonter entièrement le mécanisme moyenâgeux de l’un des monuments les plus connus d’Europe ! Mais la tâche ne les a pas intimidés, et aujourd’hui, tout semble flambant neuf.

La Tour de l’Horloge

Oui, vous pouvez y grimper ! Les plus courageux entreprendront l’ascension à pied (et risquent de le regretter !) les autres peuvent emprunter l’ascenseur assez original. Du haut de ce monument emblématique de Prague, vous aurez une vue imprenable sur la place de la Vieille Ville et ses façades gothiques, baroques et romanes, ainsi que sur les toits – enneigés, si vous avez de la chance – d’une bonne partie de la ville.

Du Haut de la Tour du Pont Charles (Côté Vieille Ville)

   

Parmi les légendes qui entourent le Pont Charles, on apprend en visitant cette tour commandée par Charles IV qu’un chevalier aurait fait emmurer dans les fondations une épée magique capable de décapiter toute seule les ennemis de son propriétaire. Aujourd’hui encore, elle attendrait bien sagement, prête à surgir pour servir Saint Wenceslas et défendre la ville si elle était menacée.

Eglise Saint Nicolas (Petit Côté)

Avec un chantier qui s’est étalé sur une centaine d’années, ce sont trois générations d’architectes (père, fils et beau-fils) qui ont participé à la construction de la plus célèbre église baroque de Prague, l’une des rares où il soit possible de visiter les galeries pour admirer de plus près les plafonds peints. Il s’agit d’un cadre exceptionnel pour aller écouter l’un des 200 concerts qui y sont organisés sur une année. Son dôme est visible de n’importe où de ce côté de la rivière, ce qui en fait aussi un point de repère pratique !

La Tour de Livres de la Bibliothèque Municipale

Ici, on accueille les lecteurs avec style ! Si vous poussez la porte de la bibliothèque municipale de Prague, vous ne pourrez pas passer à côté de cette tour pour le moins originale et tout à fait appropriée. D’une hauteur de 5,20 mètres, elle est composée de 8 000 livres donnés par la bibliothèque à l’occasion d’une modernisation des locaux à la fin des années 90 et empilés par un artiste slovaque dans un véritable monument à la gloire de la lecture.

La Tour Dalibor

Elle porte le nom de son tout premier invité, Dalibor z Kozojed, qui y fut enfermé en 1498 pour avoir soutenu l’insurrection des serfs dans un domaine voisin et finit par être décapité. Appartenant au Château, la tour comprend des oubliettes entourées d’un épais mur de pierre, dans lesquelles on descendait les prisonniers par un système de poulies, et divers instruments de torture.

La Ruelle d’Or

Au XVème siècle, la construction d’un nouveau mur de défense au nord du château a entraîné la naissance de cette ruelle composée de minuscules maisons qu’occupaient les serviteurs et les gardes, d’où la présence d’un petit musée contenant leurs armes et armures. S’y sont aussi installés des artisans, dont on peut aujourd’hui visiter les habitations. La légende veut que la rue tire son nom soit des orfèvres qui y travaillaient, soit des alchimistes qui tentaient de percer le secret de la transformation des métaux en or. Parmi les personnages notables qui sont passés par là, une diseuse de bonne aventure qui résidait au numéro 22 fut exécutée par la Gestapo pour avoir prédit la chute du Troisième Reich.

Le Jugement Dernier

L’entrée sud de la Cathédrale Saint-Guy est décorée d’une exceptionnelle mosaïque vénitienne qui date des années 1370 et a récemment fait l’objet d’une restauration minutieuse. Il s’agit d’un triptyque représentant, au centre, le Christ en gloire entouré par des anges et, de chaque côté, la résurrection des morts envoyés au Paradis ou en Enfer. Si l’édifice tout entier regorge de splendeurs, la porte dorée à trois arches surmontée par cette œuvre d’art revêtait une importance particulière aux yeux de Charles IV, car il s’agissait du dernier arrêt sur le chemin du couronnement pour les rois de Bohême, d’où un tel étalage de richesse, pécuniaire comme artistique.