A Terezín se sont retrouvés tout ce que la République Tchèque comptait de peintres, musiciens, auteurs et chanteurs. L’exposition L’art dans un camp de concentration retrace la façon dont ces activités ont rendu la vie plus supportable à certains avec des concerts et représentations théâtrales d’enfants. L’une de ces enfants, Helga Weiss, a produit des dessins utilisés par les nazis pour promouvoir la vie dans le camp. Sur conseil de son père, elle se met aussi à dessiner ce qu’elle voit réellement et ses croquis, dissimulés dans des matelas, survivent. Ils ont été rassemblés dans Le journal d’Helga. A 15 ans, elle est déportée avec sa mère à Auschwitz et fait face à l’inévitable tri : d’un côté ceux capables de travailler, de l’autre ceux qui vont « prendre une douche ». Flairant le piège, elle ment sur son âge et celui de sa mère afin d’être envoyée dans la colonne de droite et échappe ainsi à la chambre à gaz. Toujours en vie aujourd’hui, elle vit dans l’appartement qu’elle occupait avant d’être déportée et donne régulièrement des conférences à l’université.
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Terezín
Lorsque les nazis envahissent – assez facilement – la République Tchèque, la question de l’endroit où envoyer les Juifs ne se pose pas très longtemps : à proximité de Prague, l’ancienne forteresse militaire de Terezín s’impose d’elle-même. Il s’agit officiellement d’un camp de concentration et non d’extermination, mais entre les conditions de vie et d’hygiène lamentables et la surpopulation, environ 33 000 personnes y trouvent la mort, sans oublier les 88 000 qui sont déportés ensuite à Auschwitz, dont certains simplement pour réduire la population à l’occasion d’une visite de la Croix Rouge afin de donner l’illusion d’une ville saine et agréable.







