Elle a survécu à des incendies, guerres et destructions diverses. Malgré de nombreuses rénovations qui lui ont donné son aspect roman actuel, le bâtiment, situé dans l’enceinte du château, conserve quelques éléments d’origine datant de 920. Il abrite notamment la tombe de Vratislav, père de Saint Wenceslas, le saint patron du pays.
Catégorie : Le Château
La Fenêtre de la Défenestration
En France, on décapite, ici, on jette par la fenêtre ! C’est moins fiable mais plus amusant… Prague a été le théâtre de trois défenestrations historiques. La première a eu lieu pendant les guerres hussites, en 1419, à l’hôtel de ville de la Nouvelle Ville. La seconde s’est déroulée au château en 1618 au cours d’une réunion entre des protestants et des Habsbourg, deux de ces derniers étant jetés par la fenêtre en raison de leur politique de restriction des libertés religieuses. S’ils s’en sortirent sans trop de mal, l’événement est considéré comme l’un des éléments déclencheurs de la guerre de 30 ans. Quant à la dernière, il s’agit de la mort du ministre des affaires étrangères en 1948, toujours non élucidée.
L’Entrée Principale du Château
Au cas où le complexe lui-même ne paraîtrait pas assez impressionnant, la porte principale qui mène au Château de Prague est ornée de deux statues monumentales brandissant une dague et une massue destinées à intimider les visiteurs. Il existe d’ailleurs une célèbre photo de l’armée nazie pénétrant dans le château par cette entrée. Censée représenter le pouvoir du Führer et sa victoire facile, elle a vite été tournée en dérision par les habitants, qui n’ont pas manqué de remarquer que les géants de pierre accueillaient l’envahisseur d’une manière pour le moins agressive et l’ont ironiquement intitulée « Prague souhaite la bienvenue à Hitler ».
Vue de la Tour Sud du Château
La Tour Sud du Château
Moyennant de bons mollets et 150 couronnes, vous pouvez monter en haut de la tour sud de la cathédrale Saint-Guy pour voir le mécanisme de l’horloge et profiter d’une vue unique sur les toits de la cathédrale, la cour du château, la rivière Vltava et la ville à vos pieds. Une superstition veut que si le battant de la monumentale cloche, la plus grande du pays, était endommagé, cela annoncerait une catastrophe. Il s’est fendu le 15 juin 2002. A peine deux mois plus tard, Prague a vécu l’une des plus désastreuses inondations de son histoire.
Couronne de Saint Wenceslas
Commandée par Charles IV pour son couronnement, elle fait partie des joyaux de la couronne de Bohême. Seule une réplique est visible du grand public : l’original est dissimulé dans un endroit secret de la cathédrale Saint Guy derrière une porte à sept verrous, dont les clés sont en possession de membres du gouvernement : une au président, une au premier ministre, une au maire de la ville…
Parce qu’elle ne peut être portée que par le roi de Bohême et uniquement à l’occasion de son couronnement, la légende veut que quiconque la mette en dehors de ces circonstances soit destiné à mourir dans l’année. Sans doute Reinhard Heydrich, l’un des hauts commandants nazis et proches d’Hitler, vice-gouverneur de Bohême-Moravie, n’avait-il pas connaissance de cette histoire puisqu’il l’aurait arborée pour impressionner ses enfants… quelques mois avant d’être assassiné par des résistants tchèques en 1942.
La Tour Dalibor
Elle porte le nom de son tout premier invité, Dalibor z Kozojed, qui y fut enfermé en 1498 pour avoir soutenu l’insurrection des serfs dans un domaine voisin et finit par être décapité. Appartenant au Château, la tour comprend des oubliettes entourées d’un épais mur de pierre, dans lesquelles on descendait les prisonniers par un système de poulies, et divers instruments de torture.
La Ruelle d’Or
Au XVème siècle, la construction d’un nouveau mur de défense au nord du château a entraîné la naissance de cette ruelle composée de minuscules maisons qu’occupaient les serviteurs et les gardes, d’où la présence d’un petit musée contenant leurs armes et armures. S’y sont aussi installés des artisans, dont on peut aujourd’hui visiter les habitations. La légende veut que la rue tire son nom soit des orfèvres qui y travaillaient, soit des alchimistes qui tentaient de percer le secret de la transformation des métaux en or. Parmi les personnages notables qui sont passés par là, une diseuse de bonne aventure qui résidait au numéro 22 fut exécutée par la Gestapo pour avoir prédit la chute du Troisième Reich.
Le Jugement Dernier
L’entrée sud de la Cathédrale Saint-Guy est décorée d’une exceptionnelle mosaïque vénitienne qui date des années 1370 et a récemment fait l’objet d’une restauration minutieuse. Il s’agit d’un triptyque représentant, au centre, le Christ en gloire entouré par des anges et, de chaque côté, la résurrection des morts envoyés au Paradis ou en Enfer. Si l’édifice tout entier regorge de splendeurs, la porte dorée à trois arches surmontée par cette œuvre d’art revêtait une importance particulière aux yeux de Charles IV, car il s’agissait du dernier arrêt sur le chemin du couronnement pour les rois de Bohême, d’où un tel étalage de richesse, pécuniaire comme artistique.
La Cathédrale Saint-Guy
Entre les décès des architectes, les destructions dus à divers conflits, et même un incendie provoqué par la foudre, il aura fallu près de six siècles pour voir l’un des plus célèbres édifices de Prague complété ! Ses deux tours gothiques si reconnaissables sont celles que l’on voit sur toutes les cartes postales : dans l’enceinte du Château, tout en haut de la colline, elles sont visibles de presque n’importe où en ville et surplombent le Pont Charles et la Vltava.
Il y aurait de quoi écrire tout un roman sur son architecture, son Histoire et ses trésors, mais restons-en à une particularité politique originale : suite à sa nationalisation par le régime communiste en 1954, personne n’est vraiment sûr de savoir à qui elle appartient ! Depuis 1992, les procès et appels se succèdent pour savoir qui, de l’Eglise catholique ou de l’Etat, doit en être propriétaire, et elle a changé de mains plusieurs fois en moins de trois décennies. A l’heure actuelle, elle est entre celles de l’Etat, mais des négociations sont en cours…












































