22 mètres de hauteur et plus de 16 tonnes : depuis 1950, les Tchèques peuvent se vanter d’avoir là la plus grande statue équestre d’Europe centrale. Ce serait même la troisième plus grande du monde en bronze. Elle honore Jan Žižka, général tchèque né en 1360, considéré comme l’un des grands leaders militaires de l’Histoire. Elle s’élève sur la colline Vitkov où il a remporté une victoire écrasante contre l’empereur des Romains au cours des croisades contre les Hussites.
Catégorie : En Ville
Monument aux Victimes du Communisme
Il y a des sculptures incompréhensibles malgré des pages entières d’explications, et il y a celles qui vous parlent en un coup d’œil. Inauguré en 2002 au pied de la colline Petřín, ce monument appartient à la seconde catégorie. Nul besoin d’avoir fait Histoire de l’Art pour comprendre les intentions des architectes : sur un escalier en plein air, sept silhouettes descendent les marches et se désagrègent au fur et à mesure, jusqu’à sembler à peine humaines, en symbole de sacrifice et de destruction. Et si c’était trop subtil, au milieu court une bande rappelant combien de personnes ont disparu, émigré, ou ont été condamnées sous le communisme en Tchécoslovaquie.
L’Homme au Parapluie
Pour ne rien manquer de Prague, vous devez vous balader en regardant tout autour de vous, à terre, et en l’air ! Sinon, vous risquez de passer à côté de l’une des nombreuses œuvres d’art placées un peu partout de manière apparemment hasardeuse. A l’angle de Na Zborenci and Odboru, dans la nouvelle ville, c’est un Mary Poppins au masculin que vous verrez parfois : semblant voler grâce à son parapluie, cette sculpture intitulée In Utero de David Cerny n’est pas toujours là, ce qui rend ses apparitions d’autant plus précieuses !
Cygnes de la Vltava
Forcément, quand on est l’un des oiseaux les plus majestueux et qu’on décide de traîner en masse à une courbe de la rivière qui offre une vue parfaite sur le Pont Charles, aussi connu comme le monument le plus photogénique de Prague, on attire quelques touristes… Et on en profite pour se faire nourrir. En bref, les cygnes de la Vltava ont trouvé LA bonne planque.
Mur de la Faim
Prague doit une bonne partie de ses monuments les plus connus à Charles IV… Et aussi la plupart des moins connus, mais non moins intéressants. Ce mur de défense érigé entre 1360 et 1362 sur la colline de Petřín tient son nom de la grande famine de 1361 : pendant cette période, les pauvres de la ville gagnaient de quoi se nourrir en participant à sa construction. On raconte même parfois que c’était là le véritable but de ces travaux, une légende qui a probablement plus à voir avec l’image positive de l’empereur qu’avec la réalité, puisqu’il avait donné l’ordre de commencer avant le début de la pénurie.
Du Haut de la Tour Petřín
Tour d’Observation de Petřín
Si vous lui trouvez un petit air de Tour Eiffel, c’est normal : pour l’exposition universelle de Prague, les ingénieurs se sont largement inspirés du monument parisien qui avait été édifié cinq ans plus tôt, bien qu’ils aient préféré une base octogonale et une taille plus modeste (60 mètres). Le bâtiment aujourd’hui entièrement touristique a servi de tour radio par le passé.
Parmi leurs bonnes idées, les concepteurs l’ont doté d’un escalier à double hélice qui, en théorie, permet à ceux qui montent de ne pas croiser ceux qui descendent étant donné l’étroitesse des quelques 280 marches. Si vous trouvez quelqu’un dans le mauvais sens, vous êtes en droit de le précipiter du haut de la tour ou de lui éclater la tête contre l’un des nombreux panneaux qui indiquent le sens de circulation.*
A noter que l’étage intermédiaire est le plus intéressant : plus large, moins surpeuplé, et entièrement ouvert, il offre une meilleure vue que le dernier.
* Non. Ne faites pas ça. Mais ça devrait être légal.
Petřín
Ce parc à flanc de colline peut faire l’objet d’une belle balade à pied, à moins que vous ne préfériez emprunter le funiculaire, avec comme par hasard un arrêt à mi-chemin, soit au niveau du restaurant avec vue sur toute la ville étendue au pied de la terrasse. Si, à l’époque de Cosmas de Prague, tout l’endroit était décrit comme rocailleux, il s’agit aujourd’hui d’un espace vert très apprécié des Pragois pour le jogging et pour sortir leurs nombreux chiens.
Le Mur Lennon
Décembre 1980, quelques jours après l’assassinat de John Lennon. A une époque où le communisme tente de limiter les contacts avec l’extérieur et en particulier avec la musique occidentale, un artiste local qui restera anonyme peint là un portrait du musicien en guise d’hommage et de message pacifiste. Au cours des années qui suivent, les étudiants prennent l’habitude d’y exprimer leur détresse et leur rébellion face à un régime oppressif, ce qui entraîne des affrontements avec les forces de l’ordre en 1988.
Mais quoi qu’y fassent les pouvoirs en place, le mur ne reste jamais blanc très longtemps, certaines parties finissant même par s’écrouler sous le poids des couches successives de peinture. Il appartient à l’Ordre Souverain et Militaire de Malte, qui avait l’habitude de le repeindre régulièrement, tout ça pour le retrouver de nouveau couvert de graffitis dès le lendemain. L’Ordre a donc fini par laisser faire, et aujourd’hui, même les autorités se prêtent au jeu : c’est le seul endroit de la ville où il soit légal de taguer et il est devenu un symbole de paix et de liberté où l’on peut notamment lire Imagine sous toutes les formes possibles et imaginables.
Avec un peu de chance, vous y croiserez peut-être un guitariste reprenant les tubes de Lennon et cherchant à financer les réparations de sa machine à voyager dans le temps pour retourner dans les années 60…
La Chapelle de la Vierge Marie
Au sein même de l’hôtel de ville, cette chapelle abrite notamment un autel qui fut endommagé lors d’une attaque nazie en 1945 et dont la rénovation s’étendit jusqu’en 2008. Modernes, les vitraux ont été placés là dans les années 80.































