Le Mur Lennon

Décembre 1980, quelques jours après l’assassinat de John Lennon. A une époque où le communisme tente de limiter les contacts avec l’extérieur et en particulier avec la musique occidentale, un artiste local qui restera anonyme peint là un portrait du musicien en guise d’hommage et de message pacifiste. Au cours des années qui suivent, les étudiants prennent l’habitude d’y exprimer leur détresse et leur rébellion face à un régime oppressif, ce qui entraîne des affrontements avec les forces de l’ordre en 1988.

Mais quoi qu’y fassent les pouvoirs en place, le mur ne reste jamais blanc très longtemps, certaines parties finissant même par s’écrouler sous le poids des couches successives de peinture. Il appartient à l’Ordre Souverain et Militaire de Malte, qui avait l’habitude de le repeindre régulièrement, tout ça pour le retrouver de nouveau couvert de graffitis dès le lendemain. L’Ordre a donc fini par laisser faire, et aujourd’hui, même les autorités se prêtent au jeu : c’est le seul endroit de la ville où il soit légal de taguer et il est devenu un symbole de paix et de liberté où l’on peut notamment lire Imagine sous toutes les formes possibles et imaginables.

Avec un peu de chance, vous y croiserez peut-être un guitariste reprenant les tubes de Lennon et cherchant à financer les réparations de sa machine à voyager dans le temps pour retourner dans les années 60…

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